top of page

Retour sur le premier semestre de Charlie Messai aux États-Unis

En mai dernier, nous sommes allés à la rencontre du demi-fondeur Lyonnais Charlie Messai qui venait d'effectuer son premier semestre de Master en Architecture du paysage à l'Université de Academy of Art in San Francisco.




Petit retour sur les échanges entre Matin Casse, directeur de l'agence et Charlie.


Martin : Tout d’abord bravo pour ta première saison aux USA ! Tu es arrivé en janvier à San Francisco. Tu as amélioré ton record sur 1500m et tu as terminé 4èmede la conférence PacWest (NCAA D2) sur 800m et sur 1500m, comment as-tu vécu la saison sportive ?


Charlie : Merci beaucoup.

Pour être tout à fait précis, ce n’est pas ma première saison mais seulement mon premier semestre car je suis arrivé en Janvier, en plein milieu de la saison.

J’adore faire de l’athlétisme aux USA. La densité d’athlètes de bon niveau est impressionnante, les compétitions sont relevées et très nombreuses. C’est compliqué au début mais très formateur : savoir courir peloton, prendre un bon départ, gérer son effort, enchaîner plusieurs courses dans la même semaine et parfois même dans la même journée.


Martin : Au niveau de l’anglais, comment s’est passée l’intégration à l’université et dans l’équipe d’athlétisme ?


Charlie : Mon niveau d’anglais était très moyen en arrivant, j’ai mis du temps à progresser jusqu'à atteindre un bon niveau à partir du mois de mai. C’est même un peu dommage de rentrer en France pour 2 mois et demi, je risque de perdre un peu mes acquis.

Au niveau sportif, on s’entraîne tous les jours, en tant que demi-fondeur, nous faisons beaucoup de kilomètres, j’ai eu du mal à m’y faire et surtout à tenir tout le long de la saison. Disons que je suis encore en phase d’adaptation.

En revanche, j’ai beaucoup apprécié le fait que notre planning soit adapté à la pratique intense du sport. En France, j’avais beaucoup de mal à m’entraîner après une grosse journée de travail ou de cours. Aux USA, il y a moins d’heure de cours, on peut s’organiser plus facilement.

Et puis, la vie à San Francisco est vraiment géniale.


Martin : Quels sont tes objectifs pour l’année prochaine ? (sportifs et autres)


Charlie : Avant tout je veux réussir mon année scolaire, j’ai choisi un master assez difficile, surtout pour moi qui ne viens pas de ce milieu. En France, j’ai étudié puis travaillé dans la finance, aux USA, j’ai choisi de faire de l’architecture de paysage.

Au niveau sportif, je veux m’adapter aux méthodes américaines, je vais faire beaucoup de kilomètres. Comme les américains, j’aimerais être performant sur plusieurs épreuves, les bons athlètes de demi-fond arrivent à être performent du 800 m jusqu’aux 5000m.

Je ne vise pas de chronos particuliers, je souhaite simplement être régulier et patient ; les résultats viendront naturellement.


Martin : De manière générale, quel bilan fais-tu de cette année ?


Charlie : Un peu décevante mais logique. En fait je suis arrivé en plein milieu de la saison et je n’étais pas préparé pour ce genre de programme. En France, je donnais beaucoup d’importance à la qualité et moins à la quantité. Je bornais entre 60 et 70 km par semaine. Arrivé aux USA, j’ai directement commencé la saison de piste indoor, avec compétition tous les week-ends aux quatre coins des USA. Je n’étais pas du tout préparé à cela sachant que j’avais pour habitude de commencer les compétitions de piste à partir du mois d’avril.

Malgré cela, j’ai réusi à monter en puissance jusqu’en mars, où j’ai même battu mon record de 1 seconde sur 1500m. Malheureusement, ce fut quasiment ma seule bonne performance puisqu’à partir de cette date, j’ai enchaîné les mauvaises performances.

Je n’ai pas réussi à atteindre l’objectif initial qui était de me qualifier pour les Nationaux NCAA II, une sorte de finale de la deuxième division universitaire américaine. J’étais pourtant proche de la qualification puisque j’ai réussi à obtenir les minimas, mais cela n’a pas suffi.

Avec le recul, je pense que le scénario de ma saison a du sens et qu’il aurait été très compliqué d’être performant après seulement quelque mois aux USA. Je n’ai donc pas de regrets, ni de frustration et je sais à quoi m’attendre pour l’année prochaine.


Martin : As-tu des conseils pour les jeunes qui souhaitent aussi vivre cette aventure américaine ?


Charlie : Tout d’abord accepter les méthodes d’entraînement même si elles sont parfois très différentes de celles que l’on connaît. Je pense qu’il ne faut pas chercher à reproduire les méthodes françaises, le contexte est différent. Il y a beaucoup plus de compétitions.

De plus, j’ai eu tendance à avoir le moral plombé en enchaînant les mauvais résultats, c’est n’est pas la bonne attitude. Il faut savoir relativiser et rester concentrer, avec du travail, les résultats finissent par arriver. Il faut parfois accepter de perdre, d’être en échec avant de réussir. La première année est rarement réussie pour les athlètes venant de France, cependant on constate souvent de gros progrès au fil du temps.

Et pour finir, profiter, apprécier la chance que l’on a de découvrir une autre culture, d’apprendre une nouvelle langue, de rencontrer beaucoup de personnes, c’est vraiment génial.


Merci à Charlie et nous lui souhaitons bonne chance pour la suite ! ;-)




507 vues0 commentaire

Posts récents

Voir tout
bottom of page